Facturation électronique : par où commencer ?

L’article en bref

Alors que la réforme de la facturation électronique est sur le devant de la scène depuis 2022, année de son adoption, elle reste encore floue pour de nombreux entrepreneurs et

Anticipez la facturation électronique dès maintenant, choisissez notre solution partenaire Tiime

4,8

sur + de 3 600 avis

Image de Annabelle Gil

Annabelle Gil

Article mis à jour

Sommaire

Alors que la réforme de la facturation électronique est sur le devant de la scène depuis 2022, année de son adoption, elle reste encore floue pour de nombreux entrepreneurs et indépendants ce qui est tout à fait compréhensible, tant les rebondissements ont été nombreux.

Pourtant, l’échéance approche : dès septembre 2026, toutes les entreprises, peu importe leur taille et leur secteur d’activité, devront être en mesure de recevoir des factures électroniques, et certaines (les grandes entreprises et ETI) auront également l’obligation d’en émettre.

Alors, par où commencer ? Quels outils faut-il adopter ? Et comment éviter de vivre cette réforme dans l’urgence ?

Ce guide vous accompagne pas à pas pour :

  • Comprendre les grands principes de la réforme (quelles entreprises sont concernées, selon quel calendrier, qu’est-ce qui va changer) ;
  • Faire le point sur votre situation actuelle (comment votre entreprise édite et reçoit ses factures, quels outils vous utilisez, et s’ils sont compatibles avec les exigences de la réforme) ;
  • Et surtout, anticiper : en commençant dès maintenant à réfléchir au choix de votre Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP) agréée.

Enfin, pas d’inquiétude : si certaines questions restent en suspens ou si vous souhaitez creuser certains points, nous vous proposons en fin d’article une sélection de ressources complémentaires pour aller plus loin.

Comprendre la réforme pour mieux l'anticiper

Facturation électronique : de quoi parle-t-on ?

Par facturation électronique, on entend l’obligation, pour les entreprises établies en France, d’émettre, de recevoir et de conserver des factures sous forme dématérialisée. Contrairement à un simple PDF transmis par mail, une facture électronique doit être créée et transmise dans un format structuré, c’est-à-dire qu’elle contient une quantité minimum de données lisibles automatiquement par les systèmes informatiques.

Toutes les entreprises assujetties à la TVA sont concernées par cette obligation, quel que soit leur secteur d’activité ou leur taille, y compris :

  • Les micro-entreprises,
  • Les TPE et PME,
  • Les ETI et les grandes entreprises.

 

Et pour le B2C ?

La facturation électronique ne s’applique qu’aux échanges entre entreprises (B2B). En cas de vente à un particulier (B2C), vous n’aurez pas à émettre de facture électronique, mais devrez tout de même transmettre certaines données à l’administration via le e-reporting.

Un calendrier progressif selon la taille de l'entreprise

Un premier calendrier avait été fixé dès l’adoption de la réforme, avec une entrée en vigueur initialement prévue au 1er juillet 2024. Depuis, cet échéancier a été revu et repoussé. La mise en œuvre se fera désormais de façon progressive, selon un nouveau découpage basé sur la taille des entreprises.

À compter du 1er septembre 2026 :

  • Obligation de recevoir des factures électroniques pour toutes les entreprises.
  • Obligation d’émettre pour les grandes entreprises et ETI.

 

À compter du 1er septembre 2027 :

  • Obligation d’émettre pour les PME, TPE et micro-entreprises.

En résumé : À partir de septembre 2026, toutes les entreprises devront être en mesure de recevoir des factures électroniques, même si l’obligation d’en émettre ne s’appliquera pas encore à toutes. Il est donc fortement recommandé de s’y préparer dès maintenant, pour anticiper sereinement cette transition.

Par où transitent ces nouvelles factures ?

Par où transitent ces nouvelles factures ?

Pour émettre ou recevoir une facture électronique et répondre aux obligations de la réforme, chaque entreprise devra passer par une Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP) agréée par l’État. Initialement, le gouvernement avait prévu un portail public gratuit (PPF), mais ce projet a été abandonné en octobre 2024, au profit d’un écosystème de plateformes privées, gratuites ou payantes selon les éditeurs et leurs offres.

Ce que ça va changer concrètement

Avec cette réforme, exit les factures papier, les PDF envoyés par mail, les impressions ou les doubles saisies. Désormais, chaque facture devra :

  • Adopter un format structuré obligatoire : Factur-X, UBL ou CII ;
  • Transiter via une Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP), immatriculée par l’administration fiscale, pour son émission, sa transmission et sa réception.

Deux cas de figure : je réceptionne ou j’émets une facture

Ces deux cas concrets démontrent bien que la réforme vise surtout à simplifier la gestion quotidienne des entreprises en automatisant une grande partie du traitement des factures. En tant qu’indépendant, vous n’aurez pas forcément beaucoup de changements à gérer, mais vous bénéficierez d’une meilleure traçabilité, de transactions plus sécurisées et d’échanges plus fluides avec vos clients, fournisseurs et l’administration.

Maintenant que les bases sont posées, entrons dans le concret : comment faire le point sur sa situation, adapter ses outils, et se préparer sereinement à cette nouvelle étape ?

Faire un état des lieux de sa situation actuelle

Comment je facture (et je reçois) aujourd’hui ?

Vous l’aurez compris : à partir de septembre 2026, toutes les entreprises assujetties à la TVA devront être en mesure de recevoir des factures électroniques, et certaines — notamment les grandes entreprises et les ETI — auront également l’obligation d’en émettre. Cela signifie qu’à cette date, elles devront avoir choisi leur Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP).

Mais avant même de faire ce choix, il est essentiel de commencer par un état des lieux de votre gestion actuelle, car celle-ci conditionnera votre entrée dans la réforme.

Deux cas de figure : mon entreprise a un outil de gestion / elle n’en a pas

Pour les grandes entreprises ou les structures déjà bien équipées, la transition sera sans doute plus fluide. Elles disposent souvent d’outils permettant déjà une facturation digitalisée, voire automatisée, via des logiciels de gestion ou de comptabilité, avec parfois des équipes dédiées à ces sujets. Si c’est votre cas, il est utile d’échanger en interne sur la manière dont la réforme sera mise en œuvre :

  • Quels outils sont actuellement utilisés ?
  • Ces outils sont-ils des PDP pré-immatriculées ?
  • Seront-ils maintenus ou remplacés d’ici 2026 ?
  • À quel moment les tests sont prévus ?
  • Comment les clients et fournisseurs seront informés ?

À l’inverse, pour les plus petites structures — TPE, indépendants ou micro-entrepreneurs — la situation est souvent différente. Beaucoup émettent encore leurs factures manuellement, à partir de modèles Word ou Excel, sans passer par un véritable logiciel de facturation. Une telle configuration rendra la transition plus structurante, car elle nécessitera l’adoption d’un outil capable de produire des factures au bon format structuré (Factur-X, UBL, CII). Cet outil pourra être :

  • soit directement une PDP (Plateforme de Dématérialisation Partenaire) intégrée ;
  • soit un OD (Opérateur de Dématérialisation) s’appuyant sur une PDP partenaire pour assurer la transmission à l’administration fiscale.

Quelques questions à se poser dès maintenant

L’idée n’est pas de faire un audit complet de votre entreprise mais simplement de réaliser un rapide inventaire de vos outils et habitudes actuels :

  • Qui s’occupe de la comptabilité dans mon entreprise ?
  • Comment mon entreprise édite-t-elle ses factures aujourd’hui ?
  • Comment reçoit-elle et traite-t-elle les factures fournisseurs ?
  • Dispose-t-elle déjà d’un logiciel de gestion ?
  • Cet outil sera-t-il compatible avec une PDP ou faudra-t-il en changer ?

En prenant ce temps dès maintenant, vous pourrez aborder les prochaines étapes plus sereinement et éviter les mauvaises surprises au moment du passage à la facturation électronique.

Choisir sa PDP : une étape clé

Comme nous l’avons vu, la PDP va jouer un rôle central dans la réforme : elle devient un point de passage obligatoire pour l’ensemble de vos flux, et constitue l’intermédiaire entre votre entreprise, vos clients, vos fournisseurs et l’administration fiscale.

La liste des PDP pré-immatriculées a été dévoilée il y a déjà plusieurs mois et parmi les plateformes agréées par l’État, nous retrouvons trois grandes catégories d’acteurs :

  • Des éditeurs de logiciels de gestion ou de comptabilité, qui enrichissent leurs offres en devenant également PDP. La bonne nouvelle, c’est que ces outils sont “tout-en-un” : ils permettent à la fois de générer vos factures et d’en assurer la transmission vers l’administration, grâce à leur statut de PDP. Une solution idéale pour éviter de jongler entre plusieurs solutions. Parmi les acteurs clés du marché, nous retrouvons par exemple Tiime, Qonto ou encore Pennylane.
  • Des plateformes indépendantes spécialisées en dématérialisation, souvent compatibles avec plusieurs outils.
  • Des solutions proposées par des cabinets comptables ou partenaires technologiques.

 

Le choix de votre PDP pourra ensuite se faire en fonction de plusieurs critères :

  • Vos outils actuels (si vous utilisez déjà un logiciel immatriculé comme PDP, le choix peut être évident),
  • Votre budget (certaines plateformes sont gratuites, d’autres payantes),
  • Le degré d’accompagnement souhaité,
  • Ou encore la complexité de vos flux de facturation.

 

Pourquoi anticiper et tester dès maintenant ?

Même si la réforme entrera en vigueur qu’à partir de septembre 2026, il est important d’anticiper au maximum la réforme pour éviter tout point de rupture avec votre système de facturation actuel :

  • Cela vous permet de prendre le temps de comparer les solutions, de demander des démonstrations, et de faire tester la plateforme par vos équipes.
  • Vous pouvez aussi commencer à tester l’émission de factures électroniques — certaines PDP proposent déjà des environnements de test — afin de vous familiariser progressivement avec ces nouvelles pratiques.
  • Enfin, vous pourrez vous inscrire dans l’annuaire de la facturation électronique via votre PDP : c’est une condition indispensable pour que vos partenaires commerciaux puissent vous identifier et vous transmettre des factures.

Pour aller plus loin

Si cet article n’a pas répondu à toutes vos interrogations, pas d’inquiétude : il existe de nombreuses ressources pour approfondir le sujet :
  • La majorité des PDP mettent à disposition **des contenus pédagogiques (**guides, webinaires, tutoriels, etc.) pour vous aider à mieux comprendre les étapes de la transition.
  • Si vous travaillez avec un expert-comptable, n’hésitez pas à le solliciter : c’est un interlocuteur clé pour vous guider et vous accompagner dans cette transition.
  • Les sites officiels du gouvernement constituent des sources fiables et régulièrement mises à jour : impots.gouv.fr, entreprendre.service-public.fr ou encore economie.gouv.fr.

la faq

Qui est concerné par la facturation électronique ?

Toutes les entreprises assujetties à la TVA en France, quelle que soit leur taille ou leur secteur :

  • Micro-entreprises

  • TPE et PME

  • ETI et grandes entreprises

Exception : pour les ventes aux particuliers (B2C), la facturation électronique n’est pas obligatoire, mais le e-reporting reste requis.

  • 1er septembre 2026 :

    • Toutes les entreprises devront recevoir des factures électroniques.

    • Les grandes entreprises et ETI devront également émettre.

  • 1er septembre 2027 :

    • Obligation d’émettre pour toutes les entreprises, y compris TPE, PME et micro-entrepreneurs.

Elles passent obligatoirement par une Plateforme agrée PDP (Plateforme de Dématérialisation Partenaire).

Le projet de portail public gratuit (PPF) a été abandonné en octobre 2024. Désormais, seules les PDP privées — gratuites ou payantes — assurent ce rôle.

Deux options :

  • Une PDP intégrée (logiciel tout-en-un comme Tiime, Qonto ou Pennylane) qui gère émission, réception et reporting.

  • Un Opérateur de Dématérialisation (OD) connecté à une PDP partenaire, si vous souhaitez conserver votre logiciel actuel.

  • Compatibilité avec vos outils actuels

  • Budget (certaines solutions gratuites, d’autres payantes)

  • Accompagnement (guides, support, formations)

  • Complexité de vos flux (nombre de factures, gestion multi-sociétés, intégration comptable, etc.)

Ces articles pourraient vous intéresser

Restez informé en vous
abonnant à notre newsletter

Abonnez-vous à notre newsletter pour ne louper aucune information sur la facture électronique.